La bonne surprise, c'est que c'est possible en combinant la théorie de la confiance et la socio-dynamique.
L’un des souvenirs les plus marquants de ma carrière de consultant a été la découverte de l’équation de la confiance : la confiance est le produit de l’intimité avec nos interlocuteurs par le respect qu’ils nous inspirent, divisé par le risque que nous estimons prendre en faisant le pari de leur faire confiance.
C’est un bon outil pour tester la validité des paris que nous faisons dans nos prises de décision.
Et l’équipe MyDev l’a utilement complété par un outil d’analyse de la dynamique de création ou de destruction de la confiance au sein des équipes
Mais je me suis aperçu au fil des années que les relations de confiance pouvaient être précaires et ne pas résister à l'épreuve du temps si elles ne se transformaient pas en relations d’amitié
Alors, quel est le secret des relations d’amitié ? Comment les mettre en équation ? Je réfléchis depuis quelques temps à une formule inspirée de l'équation de la confiance :
- Le dénominateur commun entre les deux équations, ce serait l’intimité : impossible de devenir amis sans bien se connaître, et difficile de le rester en se perdant de vue.
- Le multiplicateur positif, ce serait plutôt comme le décriraient les experts de la socio-dynamique, le niveau des synergies (goûts partagés, valeurs communes, convergence des intérêts, complémentarité des talents, volonté d'entraide, complicités mémorables, plaisir d’être ensemble...)
- Et le diviseur serait à rechercher dans la
combinaison des facteurs d’antagonisme (goûts ou valeurs
incompatibles, intérêts divergents, conflits de croyances et d'opinions,
séquelles d'expériences négatives ..)
Cette équation de l'amitié serait, j'en suis convaincu, un guide de réflexion utile pour faire périodiquement un état des lieux de ses relations amicales actives ou dormantes et pour évaluer le potentiel de nouvelles relations.
Mais, pour en tirer les conclusions et développer effectivement son réseau d'amis, il y a une condition préalable : décider combien d'énergie nous pouvons et nous voulons dédier à cultiver ce réseau.
C'est là que le bât a blessé pour beaucoup de mes contemporains surinvestis, comme moi, dans leur vie professionnelle, J’espère que l'évolution des mœurs et de notre organisation sociale donnera aux prochaines générations de plus en plus d'opportunités de pratiquer l'amitié.
Très intéressant, merci beaucoup!
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